dimanche 8 avril 2018

Viens dans ma yourte !

Salut à toi, compañero figuriniste !

On ouvre en finesse avec les poètes de Bolt Thrower et Warmaster !



Et non, pas de Games Workshop au programme aujourd'hui (dont Bolt Thrower fut plus ou moins le groupe officieux lors des débuts de la boîte de Lenton). Mais on va causer de "maître de guerre". Qui veut devenir le nouveau Khan des Huns ?

Huns est un jeu de Fneup illustré par Anthony Wolff. Il est sorti en début de mois et arrivé dans mon antre presque au même moment (vivent les précommandes !) car il avait éveillé mon intérêt suite à la lecture d'un article sur le Net.

La jolie boîte de jeu


Huns, c'est quoi ? Pour simplifier, on va dire un jeu de cartes. Mais avec des marqueurs et des dés (Et pas Dédé, ton oncle sympa mais qui ne joue qu'à la belote, compañero). 

La boîte contient un matos de qualité : des cartes, des plateaux représentant les camps des joueurs, des dés (encore eux) de couleurs et des petits marqueurs de couleurs sous forme de cubes.

Au début de la partie, le khan (la boss quoi) est mort. Du coup, les successeurs se bouscule à la porte de la yourte pour s'emparer du pouvoir. Le but est de récupérer des chariots de richesses, symbolisées par les petits cubes, et d'étendre son influence (en recrutant par exemple des mercenaires ou en récupérant des trésors).

Une partie en cours...


Alors comment qu'on joue te demandes-tu fébrilement ? C'est assez simple si on est concentré. Les images sont là pour t'aider à suivre. Un joueur prend les dés, les lance. Ces dés indiquent des résultats entre 1 et 3. Le joueur les place devant le tas de cartes et de richesses (cubes) correspondants. Dé jaune devant cartes jaunes, dé noir devant cartes noires (pas le café, nooooon, suivez un peu !), etc...



Chaque couleur représente un type de cartes : jaune = trésor, noir = fléau, vert = mercenaire, rouge = razzia et bleu = équipement.
Une fois ce placement effectué, le joueur défausse un dé et là, deux solutions. 

- Soit, il prend le nombre de petits cubes correspondants (1, 2 ou 3) et les place sur son plateau de jeu. Sur ce dernier se trouve deux petites cartes représentant les chariots. Chaque chariot possède cinq emplacements colorés correspondant aux trésors à récupérer (par exemple, deux bleus, un vert, un noir et un jaune). Quand le joueur a rempli les cinq cases, le chariot est plein. Le joueur conserve la carte (un emplacement est prévu à cet effet) qui servira pour compter les points en fin de jeu (j'y reviendrai évidemment) et défausse les richesses (cubes) sur son plateau (la zone clôturée).

Les quatre camps de base, un par joueur. Chaque joueur y possède deux chariots et place les richesses récupérées sur les dits chariots. Les chariots achevés sont placés sur le dessin du chariot entouré de pointillé. Lorsqu'on achève un chariot, on en prend un nouveau.

Les fameux chariots... ils ont chacun une combinaison différente de richesse. Par exemple, celui en haut à droite devra être rempli avec une richesse (petit cube) bleue, deux vertes et deux noires. Chaque chariot a aussi une couleur. Ici, notre chariot en haut à droite est bleu, son voisin violet, les deux de dessous sont vert (à droite) ou orange (à gauche)
- Soit il pioche des cartes du nombre et de la couleur correspondante au dé et en conserve une. Par exemple, si je suis l'image du dessus avec dés et cartes, j'opte pour le dé vert (valeur 2) souhaitant recruter un(e) mercenaire. Je pioche deux cartes vertes et en conserve une à côté de mon camp et défausse l'autre. En cours de partie, les cartes équipements (bleu) et mercenaires (vert) offrent des avantages permanents, les cartes razzia (rouge) des avantages ponctuels (on va piquer des richesses chez les copains !), les cartes fléaux (noires) handicapent les adversaires et les trésors (jaune) peuvent permettre de gagner plus de points en fin de partie en remplissant une condition de victoire particulière.
L'une des mercenaires du jeu, l'empoisonneuse. Ce qui permet au passage de se rendre compte de la qualité des illustrations qui participent grandement à l'immersion dans le jeu !

Une fois le premier joueur ayant effectué son action, le deuxième joueur défausse un dé, le troisième fait de même jusqu'à épuisement des dés. Et on recommence, le joueur qui a joué en deuxième position lance les dés... etc etc... La partie s'achève lorsque qu'une des ressources (les cubes) n'est plus disponible ou qu'un paquet de carte est épuisé. Et ça, ça se gère, si tu es (ou pense) mener, tu vas te démener pour taper toujours dans la même couleur/richesses ou le même paquet de cartes pour accélérer la fin de la partie. Au contraire, les joueurs les plus pourris subtils cherchent à faire durer le plaisir avec l'espoir de s'emparer de la victoire.

En fin de partie, pour compter les points, on regarde les chariots remplis. Chacun rapporte un point. Il faut y ajouter des bonus soit en comptant la plus longue chaîne de chariots, soit en regardant les combinaisons de couleurs desdits chariots. Imaginons que, dans une partie à trois joueurs, j'ai rempli 4 chariots, deux oranges, un bleu et un vert. Je marque 4 points (un par chariot) et un bonus de trois chariots de couleurs différentes (vert/bleu/orange) multiplié par le nombre de joueurs donc 9 points (3 fois 3). On ajoute d'éventuels points donnés par les cartes, par exemple, les cartes razzias (rouge) rapportent un point.
Sans surprise, celui qui a le plus de points devient le Khan !

Au final, que vaut Huns en terme de jeu ?
Sans hésiter, c'est un vrai coup de cœur me concernant (sinon, je ne me serais pas casser le biiiip à écrire un article, hein !). Ce jeu est juste jubilatoire. On s'y croit à vouloir devenir le nouveau Khan ! Les illustrations et la mécanique "collent" vraiment au thème et permettent l'immersion. La mécanique est excellente, rapide et parfaitement équilibrée. Les règles s'expliquent facilement et les possibilités de combinaisons, donc la rejouabilité, sont énormes. Si au début, chacun est un peu "dans son camp" à calculer ce qu'il va faire par rapport à ses chariots, très rapidement (au bout de deux trois tours de table), les interactions commencent. On scrute l'adversaire, on le maudit d'avoir pris le dé bleu "mais, p***** ! Pas celui-à, il me le fallait absolumeeeeeeent ! T'es lourd !", les coups bas et autres tacles à la carotide volent "tiens, mange-toi un fléau ! ". Et on cogite... beaucoup.... "raaaah, si je prends le dé noir, je finis mon chariot. Mais le vert, il est sur la face 3... le choix entre trois mercenaires, c'est tentant quand même... ah non, non, non, non, le rouge ! Oui le rouge, c'est bien, une razzia, direct, je récupère des richesses et la carte vaut un point... nan... le noir parce que sinon, Rodrigo qui joue après moi va le prendre et me balancer un fléau dans le dents... aaaaaaah, je sais pas quoi jouer, c'est trop dur de choisir !!!!".
Bref, n'hésitez pas à le tester voire à vous le procurer si vous avez un cercle de joueurs réguliers, il fera votre bonheur !

C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !
Hasta siempre, Compañeros !

3 commentaires:

  1. Dis donc, il n'est dispo qu'à partir de mercredi. Tu as triché avec ta précommande toi !
    Par contre, tu le vends super bien ton jeu. :-)

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    1. J'ai pô triché, m'sieur ! Je l'ai commandé et reçu un peu en avance.
      Et oui, franchement, faut le tester, il est vraiment bon.

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  2. Avec un titre comme ça, on ne pouvait que cliquer ;)

    Merci pour le partage, c'est vrai que ça fait envie !

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