Bouboulov et la Dame de pique

Salut à toi, Compañero figuriniste !

On ouvre avec un titre des Anglais d'Employed To Serve, Force Fed, qui n'aura rien à voir avec l'article qui suit... mais j'avais juste envie de balancer un bon gros titre de Hardcore métal.

Allez, récupère ta mâchoire et direction le futur apocalyptique !

Et pour commencer un petit jeu... : dans le titre de cet article se sont cachés deux références à la littérature russe sauras-tu les retrouver sans Google... ?

Aujourd'hui se présente à nous une fig de chez Golem Miniatures ( https://golem-miniatures.com/fr/ ), Lucy.

Je l'ai rebaptisé Alexandra pour les besoins de mon projet, quand à son chien, il porte le petit nom de Boubou. Tu peux lire leur historique en-dessous... 

Je les ai mis tous les deux sur un socle un peu plus grand que d'habitude (prévu pour du Blood Bowl) pour avoir assez d'espace. Le sac à dos et la masse sont issus de grappes de chez Anvil Industry et apporte la petite touche post-apo comme les éléments du socle, en particulier le cylindre rouillé (une ancienne canalisation ?).

Niveau peinture, Alexandra porte une tenue militaire type camouflage en rapport avec son historique. Alors, peut-être que le vert est un peu trop... lumineux/clair... mais au final, je trouve que ça passe pas si mal
Photos et historique, pouf, c'est parti !

Dans le petit matin blême engoncé de brouillard, la forêt, à peine éclairée par les premiers rayons rasants du soleil, présentait ses contours estompés aux regards de la jeune femme. Serpentant lentement le long d’un sentier à peine esquissé dans le sous-bois, Alexandra tenta de se remémorer combien de temps elle avait passé au milieu de ces bois, cap à l’Ouest obstinément, dans l’espoir, vain pour l’instant de les traverser. Plusieurs jours sûrement, au moins cinq se dit-elle… notion du temps presque perdu. Cela la ramena des années en arrière, à sa jeunesse. Alexandra avait été élevée dans une petite communauté pacifique, non loin d'une ancienne ville que les anciens nommaient Voronej. Encore jeune, elle avait du quitter les siens, incapables de nourrir un trop grand nombre de bouches, pour suivre une famille de marchands itinérants, échangée contre quelques denrées, officiellement comme apprentie, officieusement dans un statut proche d’esclave. A peine sortie de l’enfance, elle subit durant plusieurs années les violences et les brimades des deux jeunes fils du marchand. Déjà, le temps s'étirait ou s'accélérait, au gré des travaux, à en perdre le compte des heures et des jours. Elle avait pourtant fini par égorger l’aîné alors qu’il essayait d’abuser d’elle. Prenant la fuite, volant ce qu’elle pouvait, dont un chiot dans un sac à dos, quelle drôle d'idée avec le recul, vengeance mesquine faite au frère cadet survivant. Elle avait erré, affamée et traquée. Chaque jour gagné durant cette fuite au travers des collines dévastées et des cités déchues, était un jour de vie, inutile de compter. Là aussi, le temps filait, de manière irrégulière mais bien abrupte... La jeune fille prit pourtant rapidement le goût de la liberté malgré les lieux de désolation traversés. Malheureusement et fatalement, le marchand l’avait rattrapée, quelque par à l’Est, dans les ruines abandonnées de ce qui semblait avoir été une petite ville. Ivre de vengeance et assoiffé de sang, l’homme s’apprêtait à frapper Alexandra jusqu’à ce que mort s’ensuive. Sa tête avait explosé dans une gerbe de sang, de cervelle et d’esquilles d’os. Le sauveur d’Alexandra portait un blouson de cuir noir, un vieux jean complètement délavé, un fusil de chasse à canon court fumant dans la main droite et arborait une tronche de vieux baroudeur, peau tannée par les intempéries et yeux bleu acier. L’homme n’avait pas fait le moindre commentaire, juste aider la jeune femme à se relever. Il s’était ensuite posément dirigé vers la bagnole bringuebalante du marchand et commencé à méthodiquement à la fouiller.

- Prends de nouveaux vêtements. Avec camouflage, c’est mieux. Et les flingues de cet abruti. Le matos que tu pourras trouver, un sac avec de l’eau et de la bouffe. Laisse ton clébard, on peut pas s’emmerder avec une bestiole.

Alertée par un bruit à sa droite, elle se figea, pointa son pistolet-mitrailleur et poussa un long sifflement strident. Un joyeux jappement lui répondit et un imposant dogue de Majorque fit son apparition. Le chien vint léchouiller la paume de sa maîtresse.

- Gentil, Boubou, gentil…

Alexandra avait gardé le chien.

Et on enchaîne sans faiblir, toujours avec du Golem Miniatures, et une autre jeune femme, Jess. Bon, elle aussi a eu droit à un nouveau nom, Cristina. J'ai tenté de lui faire une peau plus sombre, un peu métissée, latine (d'où le nom d'origine espagnole). Pour la touche post-apo, Cristina porte un masque à gaz au côté droit. Et tu auras remarqué, Compañero, qu'elle arbore fièrement un sweat à l'effigie du meilleur groupe de métal du monde (si, si), Gojira, ce qui prouve l'extrême bon goût musical de cette jeune femme et me permet un clin d'oeil à mon groupe préféré (bien que je doute qu'ils voient un jour cette fig !).

Comme à l'accoutumée, mes photos sont sous-exposées. Là, sur Alexandra, par exemple, un partie du boulot n’apparaît pas clairement. J'ai réussi à lui faire des tâches de rousseur sur les joues et ça ne se voit quasiment pas... mais, j'ai franchi le pas et arrêter de râler et fait l'acquisition d'un petit studio photo qui devrait arriver dans ma grotte incessamment sous peu. On verra si les clichés en seront de meilleurs qualité !

C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !

Hasta siempre, Compañeros !