vendredi 8 mai 2020

La base 26

Salut à toi, Compañero figuriniste !

C'est parti pour un article un peu spécial (vous attendez pas non plus à un truc "fifou de la life" comme dirait ma gamine). Pour autant, ne changeons pas les bonnes habitudes. Ouverture musicale tout en puissance et sensibilité avec le groupe letton Audrey Fall et son titre Driska tiré de l'album Mitau paru en 2014.



Comme vous l'avez vu précédemment sur le blog, je suis en période "post-apo". L'autre jour, j'ai donc sorti quelques décors (donc certains servent aussi pour Infinity) que j'avais et les derniers réalisés. Juste pour voir... me faire une idée de l'avancée d'une éventuelle table si l'envie me prend de jouer, par exemple à Zone Alfa. Une fois la table installée, me suis dit que serais dommage de ne pas y poser quelques figs pour faire une ou deux photos en mise en situation... et de là beeeeen, pourquoi ne pas romancer un peu tout ça, hein ?

Raid sur la base 26

Le groupe avait entendu causer, par un vieux marchand itinérant que le convoi a croisé, d'une ancienne base militaire désaffectée pas loin de la forêt que les gens du coin appellent le bois aux renards. Y'a plus un renard depuis la catastrophe, z'ont tous clamsé... mais quelques militaires seraient restés dans la base. Et ces gaziers rigolent pas, ils tirent à vue nous a dit le vioque en montrant la vitre arrière explosée de sa vieille caisse. Mais bon, pas le genre de trucs qui arrêtent Luis et Nigel. Alors, ils ont pris le Hummer, juste pour aller voir, soit disant... Béton, sans un mot est monté dans la bagnole. Pa causant l'ami rasta... Ces trois andouilles m'ont attendu me laissant le volant. Ben, ouais, cette vieille carne de bagnole ricaine, je suis le seul à pouvoir la conduire à peu près correctement... après une bonne heure sur un chemin boueux et rempli d'ornières, on est arrivé à proximité de la base. Le vieux avait pas menti...

A l'abri des arbres, on est descendu du 4x4 et on s'est approché prudemment de la base histoire d'éviter les ennuis et se faire tirer dessus comme des lapins. Quoi que je doute que des lapins traînent dans le coin... comme les renards quoi...

Et merde ! Y'avait bien des gus qui surveillaient la zone. Et du lourd. Armure, visée de combat et autres joyeusetés. Béton a observé ça de loin, à la jumelle. Des rigolos, ces andouilles, à peindre des crânes sur leur équipement... mais bon, y'avait quand même du matos à chouraver, hein. Ces cons-là avait même un vieux tank... un putain de char de combat ! Bon, une ruine, sûrement plus en état de marche. Mais les plaques de métal, c'est utile. Au pire, ça se revend. On a vu aussi des réservoir de carbu. Et l'essence, ça, ça mérite de prendre un ou deux risques.

Me suis rapidement infiltré, discretos, derrière un bâtiment, un garage vu comment ça sentait bon l'huile et l'essence...

Béton, Nigel et Luis ont déboulé de la forêt et se sont faits repérés illico. Aussi discrets qu'un putain de métalleux braillard dans un cours de yoga ! Nigel a commencé à arroser  la zone de son mini-gun, j'ai clairement entendu le tum-tum-tum caractéristique de sa cracheuse de plomb. En jetant un œil, j'ai aperçu les deux autres zigotos se jeter à couvert. L'aboiement d'un fusil d'assaut a répondu à Nigel. Voilà, c'était parti, ça commençait à méchamment chier...

Bien planqué à l'angle du bâtiment, j'ai tendu l'oreille. Les gardes ont commencé à rappliquer. Y'avait bien deux ou trois armes différentes pour le concerto de poudre. Sans surprise, nos copains qui marchent au pas étaient pas des fillettes et allaient pas se barrer sans se battre... chierie...


On a beau s'y attendre, se faire tirer dessus est toujours traumatisant. J'ai instinctivement baissé la tête, réflexe ridicule quand le garde qui nous avait repéré a ouvert le feu. J'ai entendu Luis bruyamment manifester sa colère avec un langage pour le moins fleuri et son accent hispanique à couper au couteau. J'ai alors accéléré pour me mettre à couvert derrière le gros rocher, porté par le staccato de l'arme lourde de Nigel.
Quand j'ai surgi, l'arme automatique au poing de derrière le rocher, le garde a pivoté mais c'était déjà trop tard pour lui. Mon Uzi a tressauté dans ma main et l'homme a basculé en arrière, touché à la tête. Son comparse s'est immédiatement mis à couvert derrière le tank. Nigel n'a pour autant pas cessé le feu. A ce rythme-là, il allait raser purement et simplement cette base.

Putain, comment ça canarde méchamment de l'autre côté de la bicoque ! Je tourne prudemment à l'angle et là, bingo ! Un de ces tarés de troufion se tient bien comme il faut dans ma ligne de mire sans couvert. Abruti ! Mérite pas de survivre, un crétin de ce niveau-là... prix Nobel de connerie ! Je vise et tire, je crains juste que la portée de mon pompe soit insuffisante...

Merde ! J'ai explosé la vitre arrière du Rover et l'autre buse s'est réfugié derrière cette saloperie de tout terrain... aussi inatteignable qu'une mariée mormon ! Je fonce vers la pile de caisse devant moi et plonge derrière. Ça doit pas être bien beau à voir, on dirait un crétin en moule-bite qui se lance dans un piscine !

Je sors prudemment ma caboche de derrière le bidon histoire de prendre la température. Un des gardes est à terre, dans une mare de sang... Deux autres derrière le tank occupés par Béton et Luis qui les contournent par la gauche... Et ce taré de Nigel déverse une pluie de plomb, pire que le déluge du père Noé. Et il se marre, ce cintré, je l'entends même avec le boucan d'enfer des flingues !

Alors que je me précipite derrière le tank, j'aperçois à ma gauche Makhno à couvert derrière un tas de caisses et de bidons. Luis me harangue, on avance. Soudain, un garde surgit à notre droite. Luis est le plus prompt, son magnum crache, le garde recule. Il riposte. Les balles fusent. Je me penche et avance, tout en déclenchant une rafale de pistolet au hasard plus pour contraindre mon adversaire à se mettre à couvert qu'autre chose. Soudain, une douleur fulgurante, je me sens tombé, je ne sens pas de douleur, le choc du sol et...

Madre de dios ! Cet encoulé de garde a dégommé lé pétit Béton ! Cabron ! Yé fonce ventre à terre, le gars est top occoupé à régarder mon compañero pisser lé sangre ! Trop tard, boité dé conserve ! Vlan ! Oun grand coup dé machete dans lé bras. Il crie como un cerdo ! Yé n'hésite pas et double ration, ma lame percoute la visière de son casque. J'espère qué ça loui a crévé les yeux ! Yé finit le boulot d'un coup de flingue dans lé crâne ! Souivant !

Allez, Makhno, t'es pas une fiotte ! Je respire un grand coup et je surgis de ma cachette. Je crie pas, faut être con pour gueuler quand on sort d'une cachette, c'est le meilleur moyen de se faire repérer. J'allume le garde devant moi, sans succès, c'est ces putains de bidons qui prennent !

Le grouillot pivote et arrose ma position ! Je refais le plongeur, tant pis pour ma dignité. J'ai failli prendre du plomb dans le derche mais je suis au chaud derrière le 4x4. Je fais gaffe à l'autre connard, juste derrière la bagnole. Putain ! Nigel tire toujours ! S’arrêtera pas tant qu'il aura des munitions ! Je jette un œil par-dessus mon épaule. Le gars sursaute et tombe. Faut croire que finalement, Nigel et sa copine saturation se sont fait cet enfoiré.

Sans trop réfléchir, je me jette en avant, espérant que le trouduc derrière la caisse me tourne le dos. C'est le cas, je tire ! Putain de merde, il vacille mais se retourne. Le canon de son flingue... un éclair de feu... Chierie, ça fait mal...

Lé gars derrière lé tank mé remarque en attendant les cris dé goret de l'autre crétin ! Joder ! Au moment où il sé tourne vers moué, il sé prend oune poutain dé rafale de Nigel. Et Makhno arrose leur autre copain. Yé cours vers les réservoirs !

Je serre les dents... putain, je suis pas mort... mais j'ai mal... j'sens plus mon côté gauche... ça continue à tirer. Je lève péniblement la tête. Bordel, ça fait maaaal ! Luis surgit comme un putain de diable de sa boîte de derrière les réservoirs, il gueule comme un ours en rut en remettant en cause la moralité de la mère du dernier garde... le gars hésite, il se fait dessus.. tire au hasard... recule. Nigel l'arrose, toujours en finesse... le gars se tire à fond la caisse poursuivi par les insultes de Luis. Je vois le visage de ce putain de barbu se pencher sur moi : "tou meurt pas, cabron, ya té donne pas l'autorisation...". Ouais facile à dire... je tombe dans le pommes.
 En espérant que vous avez aimé, on se retrouve bientôt avec, en théorie, un peu de chibi et le futur "ousquiaquelaguerre" de 40K...

C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !
Hasta siempre, Compañeros !

4 commentaires:

  1. Mouahahahaha !!! Mais c'est trop bon ça !! ^^

    Tu as suivi quel système de jeu ?

    Moi je me fais des parties de "Kill-nécro-team" (des gangers de Nécromunda qui tapent sur des team de Death Guard) avec mes gamins et ils s'amusent bien ^^

    Serviteur,

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  2. Chouette histoire bien racontée, c'est un compte rendu de partie solo ou "juste" le produite de ton imagination ?

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  3. Et bien, c'est de la pure romance !
    Juste pour montrer du décor et du pitou en situation ;-)

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  4. Très cool à lire ce petit récit d'un futur pas si rose, et quoi de mieux pour mettre en avant ton boulot !

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