samedi 13 juin 2020

Volant multilingue

Salut à toi, Compañero figuriniste !

Bien... bien... bien... alors, aujourd'hui point de figurines mais du jeu de plateau. Dont deux assez rigolos. Alors fallait une intro à la hauteur. On va taper dans du très très très con. Voici les Italiens de Nanowar Of Steel (bon, déjà ça pose le truc) avec Ironmonger (le quincaillier pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue grand-britonne, donc, on continue dans la même lignée), titre issu de l'album Stairway to Valhalla (et hop, triple combo...). Regardez le clip, vraiment... et bous aurez la totale.



Des jeux de plateau. Trois pour être précis, Similo, Kosmopoli:t et Flyin' Goblin.
Petite précision avant d'entrer dans le vif du sujet. Un "débat" a récemment agité notre petit monde ludique via le Net par rapport aux chroniques faites sur des sites/blogs dont certaines sont "orientées". Ces trois jeux, je les ai payés sur mes propres deniers (enfin, euros...) et par conséquent si je les présente, c'est uniquement parce qu'ils m'ont bien plu...

On commence par le plus simple, Similo Histoire paru chez Gigamix pour le prix de 12 euros.




Le principe est assez simple. Vous avez des cartes sur lesquelles des personnages historiques sont dessinés (comme Cléopâtre et De Vinci sur la boîte) et un des joueurs va devoir faire découvrir un de ses personnages à ses partenaires de jeu. En début de partie, un joueur - que nous appellerons joueur 1 - mélange les cartes et en pioche une. C'est le personnage à faire découvrir. Puis il pioche onze cartes supplémentaires qu'il mélange avec la première avant de les placer devant ses partenaires. Puis, le joueur 1 pioche de nouveau 5 cartes. Il va en utiliser une pour donner un indice aux autres participants en les posant devant eux. Si la carte est placée verticalement, c'est un point commun entre le personnage recherché parmi les douze, si la carte est placée horizontalement, c'est une différence. Le joueur 1 a cinq tours (donc cinq cartes) pour faire deviner le bon personnage. A chaque carte déposée, il en pioche une nouvelle et ses camarades de jeu retirent des personnages de la liste des douze. S'il ne reste que le personnage à trouver sur la table, la partie est gagnée. Si ce personnage est retiré du jeu, c'est une défaite.
Alors, on va pas se mentir, c'est pas le jeu de l'année. Mais, il a des atouts. Sa mécanique  est simple et les parties sont relativement courtes (environ dix minutes) et on peut donc y jouer avec des enfants, même relativement jeunes. Autre avantage, chaque carte de personnage s'accompagne d'un petit texte le présentant. Alors autant, pas mal de gamins auront entendu parler de Jeanne d'Arc ou Napoléon, autant Boadicée et Moctezuma, ça va moins leur parler ! C'est donc une bonne occasion de, ludiquement, leur apporter des connaissances historiques.
Deux petits défauts, tout de même. Le jeu ne contient qu'une trentaine de cartes. J'espère de nouvelles cartes à l'avenir pour avoir plus de choix / difficultés / renouvellement. Il en découle un second défaut, au bout d'une quinzaine de parties, si on joue avec les mêmes partenaires, on connaît les cartes et on choppe des "tips"... qui peuvent parfois se révéler être des mauvais réflexes. Par exemple, avec mes filles, la première carte jouée permet en général de déterminer le sexe du personnage... une fois, je devais faire trouver Cléopâtre et j'avais Toutankhamon en main. Je le pose verticalement (point commun) et, sans surprise, mes gamines ont viré toutes les cartes sur lesquelles figuraient des femmes. Défaite...
A noter qu'il existe deux autres versions Mythes et Contes. Cela permet de gommer en partie les défauts évoqués au-dessus en mélangeant les versions.

On continue dans le jeu "pédagogique" avec Kosmopoli:t (jeux Opla, 24 euros).
Après l'Histoire, les langues vivantes !






Là aussi, le jeu, coopératif, s'explique rapidement. Vous êtes dans un restaurant qui sert des plats du monde entier. Mais, les commandes se font dans la langue d'origine des plats ! Un joueur, casque audio sur la tête et appli ouverte (sur un smartphone ou une tablette), entend les commandes des clients dans diverses langues. Bon, déjà tu te marres quand ton partenaire de jeu commence à parler basque ou papou... de manière approximative ! Un autre joueur incarne le maître d'hôtel et note les tables et le nom des plats... là aussi de manière très approximative ! C'est lui le coordonnateur de l'équipe. Enfin, une à six autres personnes incarnent les serveurs. Ils ont devant eux des cartes avec les plats et les ingrédients constituant ces plats. Une fois la commande énoncée, ils doivent chercher le bon plat et l'ingrédient puis les transmettre au maître d’hôtel qui, lui, les fait passer au serveur qui les valide en cliquant sur son écran.




Le jeu est une vraie réussite. C'est tendu car le temps de service des plats est limité, c'est rigolo car répéter des mots en japonais ou en bekwel (si si, c'est une langue...) quand tu ne parles pas la langue, c'est toujours... huuum... cocasse. D'ailleurs, je me suis rendu à l'évidence ma prononciation du Shanghaihua est approximative... enfin, c'est vraiment un jeu coopératif. Un joueur seul ne peut pas tout faire et prendre l'ascendant sur les autres (comme c'est parfois le cas dans certains jeux) ! Il y a trop de choses à gérer entre l'écoute, noter les plats, chercher les cartes etc. Il est nécessaire de bien s'organiser. De plus, le jeu est évolutif dans le sens où vous allez franchir des niveaux et l'ensemble devient de plus en plus complexe. On est loin, très loin d'avoir épuiser ses possibilités avec mes gamines. Enfin, petite précision, le jeu a été créé par des universitaires (spécialistes des langues, of course) donc autant dire que c'est du sérieux niveau réalisme.
Kosmopoli:t ne vous apprendra pas à parler une nouvelle langue (déjà, si vous retenez quelques mots ce sera bien !) mais c'est une vraie réussite. Il est prenant, fun et on a envie de progresser. La mécanique est simple mais rigolote. Et puis, ça ne gâche rien, pour les enfants, c'est aussi une bonne chose de les habituer à faire "travailler" leur oreille en écoutant des langues étrangères.

On finit par le jeu le plus con mais qui pourrait devenir un incontournable ! Voici venir Flyin' Goblin (Iello, 27 euros) !




Je vais être franc et direct, j'adore et mes gamines aussi. Madame n'en peut plus de nos cris et de notre surexcitation durant les parties ! Dans Flyin' Goblin, vous incarnez un groupe de Gobelins qui assiègent un château. Et chaque faction dispose d'une catapulte pour envoyer ses soldats sur le château assiégé. Oui, physiquement. Vous avez donc des pions en bois que vous posez sur une petite catapulte et BAM !! Vous appuyez sur ledit appareil pour balancer vos pions au travers de la table pour qu'ils arrivent dans/sur le château ! Ce dernier est en fait constitué par la boîte de jeu divisé en 12 parties. La partie centrale représente le donjon et un toit est symbolisé par huit petites tuiles.


En atterrissant dans les pièces du château, les pions gobelins rapportent des pièces et des diamants ou déclenchent des effets (voler un un diamant à un adversaire, faire pivoter le château...). Par exemple, si vous envoyez votre gobelin dans le donjon, c'est trois diamants. Si vous avez fait chuter le roi (symbolisé par un pion posé en haut du donjon en début de partie), vous obtenez un bonus et obtenez cinq diamants dans le cas où votre gobelin finit sa course dans le donjon. Les pièces permettent de recruter de nouveaux gobelins ou de construire un totem composé de quatre étages sur le toit du château. Ces achats sont disponibles dans votre camp, représenté par une petite plaque à côté de votre catapulte.
Comment gagner la partie ? Deux solutions. Obtenir 25 diamants ou réussir à construire son totem sur le toit du château.
Je le redis, Flyn' Goblin est jouissif, une vraie réussite ! C'est le gros bordel autour de la table quand les joueurs bombardent le château de leurs soldats. Cris de joie ou de rage se succèdent ensuite lorsque l'on fait le bilan de la manche. Les parties sont nerveuses et le jeu permet une bonne dose de déconnade ! Et le thème Gobelins débiles est évident plus que raccord avec la manière de jouer et l'ambiance. Si vous avez l'occasion de le tester, n'hésitez pas !


C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !
Hasta siempre, Compañeros !

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